J'arrive a la gare de Pekin non sans difficultes, il n'y a pas de metro qui la desserve et donc, je me rabats sur la solution du taxi. Malheureusement, aux heures de pointes pour trouver un taxi il faut se lever tot ou alors ne pas etre presse... Quant au bus, impossible de savoir lequel me menera a destination. Je fouille dans mes guides, je retourne mon plan en tout sens avec mon ticket de train en bouche pour ne pas le perdre. Un monsieur qui passe par la me prend mon ticket, le regarde et en sort un de sa poche, miracle, nous allons a la meme gare. Il me fait signe de le suivre. Je le suis donc dans le bus ou plutot, je m'entasse egalement dans le bus (genial avec le super gros sac a dos...) et apres 1/2 heure nous sommes a destination. Dans la gare, c'est encore pire, il y a une reelle maree humaine. Au moment de l'appel pour notre train 3 a 4 mille personnes se levent comme un seul homme. Inoui !
Avec beaucoup de facilite je trouve mon wagon et ma place, dans le compartiment, 5 hommes sont deja installes. Ils se fendent la poire de me voir debarquer charge comme un boeuf. Il n'arrivent pas a imaginer qu'un touriste puisse avoir l'idee saugrenue de choisir la plus mauvaise classe. Pourtant, je l'aime beaucoup mieux que la premiere.
Toute la nuit, une cacophonie infernale regne dans le couloir et vu qu'il n'y a pas de portes, tout le monde en profite. Plusieurs fois dans la nuit je suis reveille par le bruit, mais dans l'ensemble je dors assez bien. Mes compagnons de route ronflent comme de vieux moteurs, il y a meme un qui emet des grognements de temps a autre. Decide a ne pas me laisser faire, je me recouche sur le dos, je vais leur montrer qu'avec eux ils ont un expert en la matiere, l'honneur de la patrie est en jeu, amis chinois, prenez garde, j'arrive !
A mon reveil, vers les 05h00, je profite du calme passager pour aller faire un brin de toilette. Un bon rasage et un un shampoing me rendent un aspect presentable. Ensuite, je paresse mollement derriere la fenetre a regarder le paysage defiler paisiblement. Deux hommes tirent une charrue de bois et labourent un champs,, des femmes montent des meules de foin, la campagne est brumeuse et les images qui naissent sous mes yeux semblent sorties d'un autre temps. C'est aussi ca la Chine, un pays de contraste et un lieu de choc perpetuel entre la modernite et la tradition.
Au moment ou je redige ces lignes dans mon carnet de notes, je suis l'attraction du wagon; une dizaine de personnnes se penche pour essayer de comprendre ou pour me regarder ecrire dans cette ecriture si bizarre. Pourtant les autorites ont mis en place le Pinwi, cette ecriture est la transcription du chinois avec nos caracteres, mais seulement 2% de la population le comprend. Quant au Chinois traditionnel, une personne sur cinq est capable de le lire.
Tout au long du voyage des hauts parleurs diffusent une musique douce. Elle invite a la reverie et a la paresse. Pendant ce temps les vergers et les champs, les villes et villages defilent sous mes yeux.
Mais comment faire pour savoir si l'on est arrive a destination ?
C'est hyper simple !
A la montee dans le train, la "provodnitsa" echange notre ticket contre une petite carte en plastique. Au fur et a mesure du voyage, elle reveille les personnes arrivees a destination. Qund elle rend le ticket de train (en echange de la carte) cela veut dire que l'on descend a la prochaine halte. Simple et efficace, le risque d'erreur est nul. Et dans mon cas, vu que je suis le seul europeen de ce train, cela ne pose pas trop de soucis.

Pour terminer la journee, je me promene dans le quartier musulman de la ville, les echoppes de souvenirs jouxtent les etals des mini resto et des "fast-food" chinois. La soiree se termine, j'ecris ces quelques lignes et je file au lit. Demain, c'est une autre etape importante, l'armee enterree est un de ces lieux que je ne voulais absolument pas manquer, c'est un peu un reve qui se realise. Si je fais les comptes, il ne me reste plus que Machu Pichu et Ayers Rock a faire. Chic alors, je devrai bientot me refaire une nouvelle liste !

4 commentaires:
Coucou,
Je te suis depuis le début en sous-marin, entre quelques aller-retours à la maternité. Quel voyage merveilleux tu fais là ; merci de nous en faire profiter aussi bien.
Si mon tibou devient globetrotter, on saura à cause de qui ! Tu m'as beaucoup fait rire, émerveiller aussi ; ce que j'ai retenu les odeurs ... par contre, les détails culinaires, un peu difficile ... quant au singe, dis, c'est pas eux qui mangent la cervelle directement dans la tête ?
J'espère que tu nous feras une soirée genre "Exploration du Monde" à ton retour.
Profite bien des quelques jours qui restent. Je suis certaine que tu en as pris plein les yeux et qu'il te faudra quelques jours pour redescendre sur terre.
Bisous,
Fabienne
salut,pierre,inutile de te dire que,si j'arrive a suivre tes messages jour apres jour,par contre,pour y repondre,c'est autre chose!tout le monde est interesse par ton journal quotidien.mais tu nous racontera en details a ton retour.c'est marjeline qui m'a prepare la machine pour pouvoir enfin te repondre; je te souhaite une bonne suite et fin de voyage.attention au yeti,il parait qu'il a emigre du tibet en chine bisous maman
Allez Pierre, tu seras dans quelques jours de retour en Belgique.
Retiens un max de choses et j'espère que tu vas bientôt nous faire partager cette aventure. Apporte un peu de chien si tu peux, sinon on en préparera un ici sur le barbecue. (à la bière !).
Dommage c'est la fin !
Antonio
Salut,
Dis bien a Antonio que s'il approche a moins de trente KM de Mélofée il est un Homme mort. Et puis d'ailleurs apres tous ces animaux, je gouterais bien un peu de male chair au BBQ, biensur!
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